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samedi 1 juillet 2017

Fin de la mixité raciale dans une école du Danemark

Pour freiner la fuite des élèves blancs de son lycée, un proviseur a composé ses classes en fonction de l’origine ethnique des élèves. Une décision qui suscite la polémique.



Les vacances scolaires approchent au lycée Langkaer, dans la banlieue ouest d’Aarhus, deuxième ville du Danemark, dans la province du Jutland. Pour le proviseur, Yago Bundgaard, c’est l’heure des comptes. A 44 ans, ce diplômé de philosophie vient de vivre l’année la plus mouvementée de sa carrière. Son bilan est en demi-teinte.
A la rentrée prochaine, son établissement va devoir fermer trois des neuf classes de première année. Une centaine d’élèves manquent à l’appel, refroidis sans doute par la polémique de ces derniers mois.
Yago Bundgaard, pourtant, ne regrette pas sa décision, soutenue par les enseignants, qui a fait de Langkaer le symbole d’une ségrégation scolaire de plus en plus manifeste au Danemark. L’initiative a déclenché un débat national qui se poursuit encore aujourd’hui.
« Jyllands-Posten » a dénoncé « l’apartheid » Le scandale a éclaté le 6 septembre 2016, quand le quotidien conservateur Jyllands- Posten a dénoncé en « une » « l’apartheid » pratiqué à Langkaer. Depuis la rentrée, relate le journal, les élèves de première année y sont répartis dans les classes en fonction de leur origine ethnique : trois groupes sont composés pour moitié au moins d’élèves d’origine danoise ; les quatre autres sont constitués exclusivement de jeunes nés à l’étranger ou bien au Danemark de parents étrangers.
L’indignation est alors à son comble. Les associations montent au créneau. « C’est de la pure discrimination que de trier les Danois selon qu’ils sont blancs ou noirs », s’insurge la présidente de SOS Mod Racisme, Jette Møller. A Copenhague, le ministère de l’éducation ouvre une enquête. L’Institut pour les droits de l’homme porte l’affaire devant le Conseil pour l’égalité.
De son côté, la très controversée ministre de l’immigration et de l’intégration, Inger Stojberg, connue pour ses positions critiques à l’égard des immigrés, défend la direction du lycée.

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