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lundi 31 août 2015

Tensions entre Russie et Europe du Nord

Finlande, Suède, Danemark, Norvège, Pologne, Lituanie, Estonie, Lettonie ...
En Europe du nord, les tensions avec la Russie sont vives. On comprend pourquoi, alors que nombre d'entre eux sont à portée de tir de missiles russes Iskander.  Marine Le Pen, Mariani, et Mélanchon  pourraient peut-être leur expliquer que Poutine est gentil ? Si ces guignols (bon, les deux derniers font beaucoup de vent, mais ne représentent rien...) étaient au pouvoir, peut-être s'associeraient-ils avec la Russie pour faire la guerre à l'Europe du nord ?


SUEDE. Juin 2015. L'île de GOTLAND
L’île de Gotland est une petite île suédoise au cœur de la mer Baltique qui suscite l'attention de la Russie et de l’OTAN ces dernières années. L’île, qui se situe à 90 km à l’Est de la Suède et 140 km à l’Ouest de la Lettonie, connaît un des plus forts trafics maritimes du monde. Or, la mer Baltique recoupe les tensions militaires et économiques de nombreux pays du fait de la présence de soldats russes, suédois et de l’OTAN, de déchets militaires ou encore d’un gazoduc russe, ainsi que le passage fréquent d’avions militaires, en particulier des appareils spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électronique. (article assez long ici)


FINLANDE. mai 2015 : Alerte rouge en Finlande : rappel de 900 000 réservistes 
La Finlande a envoyé des lettres à presque 1 million de réservistes, précisant leurs rôles « en cas de guerre » en pleine montée des tensions avec la Russie voisine.
Les lettres ont été acheminés à 900 000 anciens conscrits dans les forces armées, y compris aux finlandais vivant à l’étranger.
Les premières ont été envoyés au début du mois et les derniers lot ont été distribué ces derniers jours.
À la suite de l’annexion par la Russie de la Crimée et l’invasion de l’est de l’Ukraine, la Finlande est particulièrement vulnérable à toute nouvelle agression.
La lettre indique aux réservistes quel régiment ou unité ils doivent rejoindre en cas d’hostilités. « Ci-joint vous trouverez vos coordonnées ainsi que votre rôle en cas de guerre, » peut-on lire.
Un réserviste finlandais, qui a reçu la lettre, a déclaré : « le moment n’est pas anodin. C’est manifestement due à une position plus agressive des Russes. Je suis réserviste depuis 15 ans et c’est la première fois que je reçois quelque chose comme ça. Ils envoient des lettres comme ça très rarement. »
L’armée finlandaise a 16 000 soldats, mais elle peut s’étendre à 285 000 si les réservistes sont rappelés (…)
Bien qu’elle ne soit pas un membre de l’OTAN, la Finlande a renforcé ses liens avec l’Alliance Atlantique. Le mois dernier, le pays a promis également une coopération plus militaire avec les forces armées des autres pays nordiques (…)
Source : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/finland/11621512/Finland-tells-900000-reservists-their-roles-in-the-event-of-war.html
L’opinion de civilwarineurope
L’article du journal britannique parle d’une montée des tensions entre la Finlande et la Russie. Quelle blague. Celle-ci est totalement artificielle est résulte de la paranoïa agressive de la Suède et de la Finlande qui coïncide comme par hasard avec le rapprochement de ces deux pays avec l’OTAN depuis 2014 (http://civilwarineurope.com/2014/08/28/la-finlande-et-la-suede-laisseront-entrer-sur-leur-territoire-les-troupes-de-lotan-en-depit-de-leur-neutralite/). Et comme par hasard également depuis ce rapprochement ces deux pays voient des Russes partout (http://civilwarineurope.com/2014/08/28/violation-russe-de-lespace-aerien-finlandais-lire-notre-analyse-a-la-fin-de-larticle/). D’ailleurs un passage que nous avons coupé de l’article de ce journal britannique (vous pouvez le lire en cliquant sur le lien de la source) revient sur l’affaire du sous-marin russe poursuivi par la Suéde pour justifier la décision finlandaise. Sauf que ce journal oublie volontairement de rappeler à ses lecteurs que tout cela était faux comme a du finalement le reconnaître la Suède (http://civilwarineurope.com/2015/04/13/suede-affaire-du-pretendu-sous-marin-russe-civilwarineurope-avait-vu-juste-des-le-debut/). Mais désormais les lecteurs de civilwarineurope.com savent à quoi s’en tenir sur les journalistes britanniques, allemands et français (http://civilwarineurope.com/2015/05/25/le-pr-udo-ulfkotte-sur-le-controle-des-mediats-allemands-par-les-forces-doccupation-us-video/).



DANEMARK. La Rusie menace le Danemark à l'arme nucléaire
L’ambassadeur russe à Copenhague a prévenu le Danemark que sa flotte maritime militaire pourrait être la cible de missiles nucléaires dans le cas où il rejoindrait le système de défense antimissile de l’OTAN. Le Danemark est l’un des membres fondateurs de l’OTAN et n’a évidemment pas bien perçu les déclarations de l’ambassadeur russe. La présidente des Affaires étrangères du parlement danois a considéré ces déclarations « très menaçantes et pas nécessaires » étant donné que le bouclier anti-missile serait simplement « une alarme anti-intrusion » sans danger pour la Russie. Le ministre danois des Affaires étrangères a quant à lui déclaré que ces remarques étaient « inacceptables » et « personne ne devrait menacer de choses aussi sérieuses comme l’a fait l’ambassadeur. » Cet évènement a lieu dans un contexte de tensions accrues entre l’Europe occidentale et la Russie, culminant par l’annexion de la Crimée, originellement ukrainienne, par la Russie en mars 2014.




SUEDE, ETATS BALTES.  Juin 2015 Montée des tensions face à la Russie
L'attitude russe toujours plus menaçante a poussé la Finlande, la Suède et les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) à augmenter leurs dépenses de défense. Décision à laquelle Moscou répond en montrant les muscles.

Malgré des situations économiques compliquées, la Finlande, la Suède et les Etats baltes ont décidé d'investir dans leur défense. L'intervention russe en Ukraine et la position agressive de Moscou a ainsi poussé ces Etats à renforcer leur défense. Pour les deux premiers, il va falloir attirer des capitaux car les déficits publics y sont importants. Quant aux Etats baltes, ils ont décidé de réattribuer certains budget dévolus à des programmes publics ou à des ministères afin de renforcer leurs forces armées.

Pour Juozas Olekas, ministre de la Défense en Lituanie, l'augmentation des budgets de Défense est la seule réponse possible face à la menace russe. Bien qu'elle ne soit pas immédiate, le manque de prévisibilité et la mise au point de programmes de réarmement et de renforcement des bases militaires frontalières à l'Europe inquiète les pays voisins de Moscou.

A titre d'illustration on peut citer la Lituanie qui a demandé à l'OTAN d'installer des bataillons permanents et des équipements militaires « le plus tôt possible » pour protéger le pays. A côté de cela, le gouvernement a approuvé une augmentation de 32% du budget de Défense. En Estonie, 463 millions de dollars seront consacrés à ce poste de dépense quand en Lettonie il s'agit de 285 millions de dollars, soit 12% de plus qu'en 2014. « Ce n'est plus un budget de survie mais un budget de développement. Notre tâche est maintenant de développer dynamiquement les forces armées au niveau nécessaire pour assurer la Défense de notre pays » a ainsi déclaré le ministre de la Défense letton, Raimonds Vejonis.

La Lituanie et la Lettonie cherchent désormais à atteindre la cible de l'OTAN de 2% du PIB consacrées aux dépenses de Défense, objectif que l'Estonie a dépassé en 2015.

Parallèlement, le déploiement en Europe centrale et orientale d'équipements militaires américains ne devraient pas calmer les tensions. Il en va de même pour le déploiement de troupes d'infanterie allemandes en Estonie, une première, qui aura lieu en 2016.

La décision d'investir dans la Défense et la position de la Finlande et de la Suède vis à vis de l'OTAN rend Moscou encore plus irritable. En effet, ces deux pays font parti des non-alignés et la Russie craint qu'ils finissent par rejoindre l'Alliance. Si tel changement venait à avoir lieu, le Kremlin a annoncé qu'Helsinki et Stockholm devraient assumer leur acte et faire face aux conséquences qui en découlent.

Pour le moment la Russie a déployé des brigades (de 3 600 à 7 000 soldats) près des frontières norvégiennes et finlandaises. Poutine a également décidé d'acquérir des missiles intercontinentaux et d'investir 400 millions de dollars supplémentaires dans sa Défense.




 POLOGNE. Mai 2015. Face à la menace russe, les polonais s'entraînent activement à la guerre.
Les Strzelec, ou «tirailleurs», ressemblent à s'y méprendre à une milice, pourtant, il n'en est rien. Les jeunes gens, garçons et filles, se préparent «au pire», en prenant des cours de secourisme et en apprenant les rudiments du combat.

Une fausse grenade détonne sur un terrain militaire déclassé en périphérie de Łódź, en Pologne. «Vous avez tous votre casque et vos lunettes de protection?» interroge Damian, en tenue de camouflage. «Affirmatif», lancent d’une même voix ses treize disciples âgés de 16 ans à 40 ans. «N’oubliez pas: on ne tire jamais sur celui qui n’a pas d’arme!» poursuit Damian.
A 20 ans, c’est lui qui aujourd’hui pilote cette unité de combattants du dimanche. Ses ouailles en treillis, kalachnikovs factices à la main, se replacent soigneusement. On distingue trois sections à 100 m les unes des autres: «Vous faites quoi vous, la section frontale? Vous devez cesser le feu!» s’exclame toujours Damian, qui a élaboré cet entraînement tactique de plein air en s’inspirant des méthodes de l’armée américaine au Vietnam. «Allez, on recommence, mais cette fois-ci resserrez-vous!» lance l’étudiant en histoire à l’université de Varsovie.
Ils sont une centaine, en ce samedi de printemps, à s'être rassemblés pour un entraînement intensif de 48h. Membres d’associations civiles de défense, ils s’adonnent à un passe-temps qu’ils prennent de plus en plus au sérieux: la préparation à la défense du pays. Sur son flanc nord-est, la Pologne est voisine de la Russie –on estime que l’enclave de Kaliningrad, fortement militarisée, est gardée par près de 10.000 militaires–, à l’est, le pays partage 535 km de frontière avec l’Ukraine.

Proximité ukrainienne et mauvais souvenir russe

«On a tous, en Pologne, des membres de nos familles qui ont fait la guerre. Je connais l'histoire, on ne peut pas en exclure le risque sur le territoire polonais», rappelle placidement Damian, qui malgré son ascendance familiale militaire, n’ambitionne guère de rejoindre l’armée. La Pologne garde un souvenir amer des partages entre grandes puissances du XVIIIe siècle qui l’ont fait disparaître pour 123 ans, jusqu’en 1918
«Ce qui se passe en Ukraine est un choc pour les armées traditionnelles. C'est un nouveau type de guerre qui les prend de court», analyse cet ancien scout qui a rejoint, il y a quatre ans, l’unité 1009 du Związek Strzelecki Strzelec (ZS Strzelec) de la ville de Mińsk Mazowiecki, à 40 km à l’est de Varsovie. En polonais dans le texte, Damian est un «tirailleur». En plus de passer ses week-ends tapis dans de fausses tranchées, il fréquente un vrai club de tir «comme la moitié des trente membres de son unité».

«Tirailleurs»: combien de divisions?

Leur association a été fondée il y a presque cent ans, au moment où renaissait la Pologne. Comptant jusqu’à 500.000 membres à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle a été interdite sous le régime communiste, pour renaître en 1991. Aujourd’hui, ses adhérents se nomment commandant, officiers ou encore caporal, ils portent tous un uniforme à leur nom et un insigne propre à leur unité. Les «Strzelec» et autres groupements civils de défense non armés seraient 120 à travers la Pologne, regroupant jusqu’à 30.000 personnes. Des garçons et des filles (elles constituent 20% des bataillons) qui passent leur temps libre sur des champs de bataille imaginaires dans l'espoir d'acquérir des réflexes de combattant et de s'accoutumer au port d’arme.
«Nous préparons les jeunes au pire, souligne Krzysztof Wojewódzki, 60 ans, commandant en chef de l’association ZS Strzelec pour l’ensemble de la Pologne. Ils reçoivent une formation de secouriste pour être utiles au pays en cas de catastrophe naturelle, ils sont également formés aux techniques de défense et initiés à la stratégie militaire. C'est une éducation patriotique.» L’ex-brigadier insiste:
«C'est du patriotisme, pas du nationalisme. Nous sommes motivés par amour de notre pays, pas par la haine de nos voisins.»
Damian répond parfaitement aux critères du jeune patriote polonais. Ce frêle rouquin au regard doux et au tempérament calme n’a rien d’un skinhead.
«L'extrême droite polonaise nous déteste car nous souhaitons coopérer avec l’État et parce que nous accueillons tous les Polonais, quelle que soit leur couleur politique.»
De fait, ces associations sont une spécificité polonaise. Si, de l’extérieur, elles ressemblent à s’y méprendre à des milices, elles n’ont pourtant rien à voir avec, par exemple, les bruits de botte anti-Rom et antisémites de la «Magyar garda» hongroise (officiellement dissoute en 2009), affiliée à ses débuts au Jobbik, l’extrême droite magyare.
Depuis les affrontements en Ukraine, ces associations sont sur le feu de la rampe médiatico-politique en Pologne. L’attitude de leurs membres et celle du gouvernement polonais a de surcroît changé.
«Quand j'ai rejoint l'association à 16 ans, j'étais attiré par l'aventure, les feux de camp dans la forêt... Maintenant, c'est différent. Je ne dirais pas que j'ai peur d’une agression russe, mais je ressens une certaine anxiété. J'estime qu'être membre d'une association de défense relève du devoir.»
Même sentiment chez les lycéens polonais. Les classes à «profil militaire» où l’on s’initie au savoir (-faire) militaire, tout en suivant un cursus classique, connaissent un franc succès.
A tel point que le gouvernement polonais, en plus de ses nombreux investissements dans la défense, s’est décidé à franchir le pas de la coopération avec les «tirailleurs» et leurs confrères. En novembre 2014, un général à la retraite, Bogusław Pacek, a été nommé responsable des relations avec les associations civiles de défense, au sein du ministère de la Défense. Pas plus tard qu'en mars dernier, une fédération de ces mêmes associations a vu le jour, sous son égide.
Au Bureau de la sécurité nationale, instance chargée de la défense auprès du président de la République polonaise, on se réjouit du rapprochement entre civils et militaires:
«Deux de nos voisins se livrent une guerre non conventionnelle, à la suite de l’agression évidente de la Russie, constate son directeur Stanisław Koziej. La Pologne doit trouver les moyens de faire face à ces nouvelles menaces incarnées par exemple par de “petits hommes verts”: ces soldats qui ne se signalent pas comme tels.»
Les forces civiles polonaises pourraient bien constituer un élément indispensable de la défense du territoire.
«Je suis ravi de voir qu’on veut utiliser notre potentiel, s’enthousiasme Damian, qui disparaît dans le rideau d’un fumigène. Nous sommes des jeunes motivés, dotés d’une bonne formation militaire. Nous connaissons parfaitement le territoire où nous vivons et nous nous entraînons. En cas de besoin, nous pouvons seconder les militaires, voire leur prêter main forte.»
«Pan Pan Pan Pan Pan», lancent ses camarades à l’assaut d’un faux bunker. Ici à Łódź, tout à l’air plus vrai que nature.
«Nos armes sont factices, mais elles ressemblent comme deux gouttes d’eau aux vraies, résume David, 18 ans, élève de Damian. Le jour venu, il suffira d’appuyer sur la gâchette...»
Hélène Bienvenu, Slate




Les Strzelec de Damian en embuscade | Hélène Bienvenu



CONSEQUENCES
Des pays Baltes à la Pologne, plusieurs pays ont demandé aux États-Unis et à l'Alliance atlantique depuis le début de la guerre en Ukraine de déployer sur leur sol des troupes et des équipements militaires afin de contenir la menace russe et d'empêcher une éventuelle agression contre des territoires ayant jadis appartenu à la sphère d'influence soviétique. (Le Figaro)






Mai 2015 . Tension entre la Pologne et la Russie en marge des 70 ans de la fin de la guerre
Les Européens fêtent les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale plus que jamais en ordre dispersé. Cette année, la Pologne et l’Ukraine tiennent à marquer leur distance avec Moscou. Les deux pays commémorent les victimes de la Deuxième Guerre mondiale ce vendredi 8 mai, comme l’Europe occidentale, et non le 9 mai, comme le veut la tradition soviétique.
RTS




1 commentaire:

  1. Les Norvégiens réalisent un série télé qui a pour scénario une invasion russe. Cela déclenche la colère de Moscou : http://www.dailymail.co.uk/news/article-3216176/Moscow-furious-new-Norwegian-TV-imagines-life-like-Russian-invasion.html

    La Lituanie a rétabli la conscription en début d'année : http://www.bbc.com/news/world-europe-31607930

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