Les grandes
manœuvres militaires russes et biélorusses inquiètent dans ce pays
voisin de la Biélorussie, déjà échaudé par l'annexion de la
Crimée en 2014.
«Tu
sais que je suis lituanien, et je ne peux pas m’arrêter […]
jamais plus nous ne nous rendrons.» Cette
chanson écrite juste après les événements en Ukraine par Mykolas
Katkus, un spécialiste de la communication en Lituanie, est devenue
le titre le plus apprécié lors des concerts de son groupe The
Station. Judicieusement mise en ligne quelques jours avant les
exercices militaires russes Zapad, le clip
affiche déjà plus de 25 000 vues sur Youtube et symbolise
à lui seul les craintes baltes ressurgies depuis l’annexion de la
Crimée au printemps 2014.
«On
peut désormais tirer un trait d’égalité entre la rhétorique
russe et ses agissements»,
affirme Mykolas Katkus. «Cela
ne me fait pas peur, mais je sais que je dois être préparé»,
poursuit le quadragénaire, dont la famille a connu autant la
déportation soviétique que la résistance anti-communiste parmi les
frères de la forêt. Mais
«il en va de la survie de notre état».
Et de poursuivre dans des riffs de guitare «nous
nous rappelons des tombes outragées et nous n’oublierons jamais le
visage gras des traîtres».
Nationalisme
Une
vague de patriotisme a submergé la Lituanie. Les trois bandes
horizontales jaune, vert et rouge flottent au vent près de
nombreuses maisons. Les elfes lituaniens surveillent Internet pour
démonter la propagande russe déversée par les trolls et les
Lituaniens se sont engagés massivement dans l’Union
des tireurs. Cette
organisation paramilitaire désuète il y a encore trois ans, a
vu ses effectifs doubler. Dans les lycées, des classes spéciales
avec enseignement militaire ont été formées à la rentrée et
d’ici la fin de l’année, une centaine de personnes formeront les
unités armées de l’Union des tireurs.
La crise
ukrainienne a mis la Lituanie face à son manque de préparation. La
conscription a été réintroduite, le budget de la défense atteint
cette année près de 2% du PIB et une politique active d’acquisition
de matériel a été mise en œuvre, notamment des Boxer, des
véhicules blindés allemands. Depuis le printemps, un millier
d’hommes du bataillon multinational de l’Otan sous commandement
allemand stationne en Lituanie, suite à la décision prise au sommet
de Varsovie.
Apaisement
Quelques
voix se font entendre contre cet alarmisme ambiant. Paulius Gritenas,
éditorialiste pour le site 15 min regrette que cette vague de
patriotisme
«coupe court à toute discussion».
Et de citer l’exemple d’une chanson populaire soulignant la part
de paranoïa dans l’affirmation de la menace russe. «Au
lieu de s’expliquer et de discuter, tout n’a été qu’une
dénonciation publique à leur égard»,
s’indigne-t-il.
Même
si Raimundas Karoblis, le ministre de la Défense joue la carte de
l’apaisement, il reconnaît dans une interview télévisée que les
Lituaniens «ne
seront jamais plus forts en nombre que leurs opposants».
Il faut donc qu’ils
«voient mieux, se déplacent plus vite et tirent plus loin».
Après la mission de police du ciel de l’Otan, présente
depuis 2004, la question de la défense aérienne de la Lituanie
est l’autre grande question à régler.
La Russie fait des manoeuvres militaires aux portes de l'Europe Le Parisien
Ferait mieux de s'occuper de son pays, le Poutine... Mais non, il préfère s'accrocher à ses rêves d'une URSS2 .
Moi je crois qu'un jour, non seulement la Russie devra rendre la Crimée (ça s'est une évidence. Elle devra aussi payer des dommages de guerre) , mais qu'elle devra en plus rendre Kaliningrad à l'Europe (après tout, c'est bien Poutine et sa clique qui tentent par divers moyens de faire éclater l'UE), Ce territoire reprendra alors son nom légitime de Königsberg.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire