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mardi 6 mai 2014

Crimée : on nous aurait menti?

Le 5 mai – Le Conseil pour le développement de la société civile et les droits de l'homme (sous les auspices du Président de la Russie) estime que le référendum sur le statut de la Crimée a mobilisé 30 % de la population. Seulement la moitié de ces personnes ont voté pour l'adhésion de la Crimée à la Russie. Ce qui veut dire que 15 % de la population de la Crimée a décidé le sort de la péninsule.





France, Belgique, Canada, Suisse

Le Secteur du peuple, Lviv: Chers collègues!

La Russie a commis un acte d'agression contre l'Ukraine et a annexé la Crimée. Depuis quelques semaines, la Russie met en place des groupes terroristes et des saboteurs dans les régions orientales de l'Ukraine. Son but – perturber les élections présidentielles légitimes. Actuellement la vie des habitants dans ces regions situées en plein milieu de l'Europe s'est transformée en un cauchemar continuel. On est en train de détruire notre pays devant nos propres yeux. Par conséquent, nous prenons notre courage à deux mains pour continuer à vous tenir aux courant des événements en Ukraine. C'est un point de vue parmi d'autres. Nous essayerons de rester objectifs.

Le 5 mai – Le Conseil pour le développement de la société civile et les droits de l'homme (sous les auspices du Président de la Russie) estime que le référendum sur le statut de la Crimée a mobilisé 30 % de la population. Seulement la moitié de ces personnes ont voté pour l'adhésion de la Crimée à la Russie. Ce qui veut dire que 15 % de la population de la Crimée a décidé le sort de la péninsule.

Le 5 mai – Le groupe subversif "Strilka" (dirigé par Igor Girkin) envisage de voler des explosifs dans les mines pour faire exploser le réservoir Karlovsky dans la région de Donetsk – information du SBU (Service de sécurité ukrainien).

Le 5 mai – Des combats violents se déroulent entre l'armée et un groupe de 800 terroristes près de Slovyansk. Les militaires ukrainiens ont détruit une colonnes de blindés terroristes qui voulait quitter Slovyansk. Le SBU a identifié et neutralisé les snipers pro-russes que les terroristes disposaient massivement aux points de défense stratégiques. Six personnes sont mortes à Slovyansk; 30 sont blessées. Les saboteurs ont descendu un autre hélicoptère de l'armée ukrainienne.

Le 5 mai – Le Vice-président de la Verkhovna Rada (parlement ukrainien), Rouslan Koshulynsky déclare que des groupes subversifs sont présents en Ukraine occidentale.

Le 5 mai – La police établit neuf grands barrages à l'entrée de Kyiv pour empêcher l'arrivée de provocateurs le 9 mai (fête de la Victoire).



Seulement 15% de la population de Crimée a voté pour rejoindre la Russie. Info vient du Conseil auprès du président russe. Puis cette nouvelle a été effacée. http://www.pravda.com.ua/news/2014/05/5/7024385/
(voir aussi : "La Russie vient-elle de publier par erreur les «vrais» résultats du référendum en Crimée" sur Slate)


 
INTERVIEW – Alexandra Goujon, maître de conférences à l'université de Bourgogne, spécialiste de l'Ukraine.

Les affrontements à Odessa marquent-ils un tournant dans la crise ukrainienne?

Ce qui est nouveau, en tout cas, c'est qu'il y a eu une mobilisation importante de la population pour y défendre l'idée d'une Ukraine unie. Mais cela montre aussi jusqu'où Vladimir Poutine entend pousser son concept de "Novy Russia" qui vise à prolonger la Fédération de Russie jusqu'à la mer Noire en passant par la Crimée. Odessa, au-delà de sa dimension historique de base navale soviétique, c'est d'abord le sud de l'Ukraine, la frontière avec la Roumanie et celle avec la Moldavie, où se trouve l'enclave de la Transnistrie. D'ailleurs, selon mes informations, il y avait des manifestants de Transnistrie impliqués dans les affrontements d'Odessa. Si l'on regarde sur la carte la chronologie des prises de contrôle des villes en Ukraine, du nord-est vers le sud, on voit bien que cette progression est aussi géographique.

Mais la stratégie du Kremlin reste bien de déstabiliser, pas d'intervenir militairement?

L'objectif de déstabilisation est pleinement réussi. Moscou veut faire croire à un mimétisme de situation en comparant les barricades de Maïdan avec celles des séparatistes. Sauf que, jusqu'à présent, les prorusses s'emparent des leviers de pouvoir dans l'est et le sud dans l'opacité et par la force. C'est ainsi que la maire de Sloviansk a été kidnappée et n'est jamais réapparue. Le jour même où le président Ianoukovitch a pris la fuite, l'annexion de la Crimée était en route. Et du jour où le gouvernement de Kiev a tenté de reprendre Sloviansk, les prorusses se sont attaqués à Odessa...

La présidentielle du 25 mai peut-elle vraiment se tenir dans ces conditions?

À ce stade, oui. Rien ne stipule légalement que tous les bureaux de vote à travers le pays doivent être ouverts pour que l'élection soit validée. Mais si la situation devenait telle que Kiev décrète l'état d'urgence, il lui serait impossible de rester dans la légalité politique. C'est bien ce que recherche la Russie pour continuer de dénier aux autorités ukrainiennes toute forme de légitimité.

La journée du 9 mai, qui marque l'anniversaire de la victoire soviétique sur le nazisme, risque-t-elle de mal tourner?

Je le crains. On ne parle que de cela depuis un mois. La terminologie visant à faire des uns des nazis et des fascistes et des autres des héros est exploitée des deux côtés. Ce sera un jour férié, comme le 1er-Mai. Un jour pour défiler et manifester. Difficile de croire qu'il ne sera pas instrumentalisé pour raviver les tensions.

http://www.lejdd.fr/







Un projet étonnant par les bloguers Ukrainiens: offrir un billet de train en Russie à ceux qui vivent en Ukraine mais veulent vivre en Russie






L'Ukraine a réclamé mardi l'aide de la communauté internationale pour l'élection présidentielle du 25 mai, dont la tenue apparaît de plus en plus menacée par la spirale de violences séparatistes qui a saisi le pays.
"Le gouvernement ukrainien est engagé à tenir l'élection présidentielle à la date prévue", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Dechtchitsa à l'issue d'une réunion du Conseil de l'Europe à Vienne.
Les autorités de Kiev ont requis l'envoi "d'observateurs internationaux en Ukraine pour surveiller les élections". Elles demandent aussi à leurs partenaires de faire "tout ce qui est possible pour éliminer les menaces et provocations extérieures soutenues par la Russie en Ukraine, pour que ces élections puissent se dérouler de façon libre et démocratique", a-t-il ajouté.
De son côté, le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter, qui doit rencontrer mercredi à Moscou le président russe Vladimir Poutine, a appelé à "un "cessez-le-feu pour les élections".
Ce scrutin doit permettre l'élection du successeur du président Viktor Ianoukovitch, un proche de Moscou renversé en février.
La Russie, qui refuse de reconnaître les autorités provisoires mises en place depuis à Kiev, a déjà fait savoir qu'elle jugeait "absurde" de tenir des élections dans le contexte actuel de violences en Ukraine.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est en outre montré réticent à une proposition allemande de conférence de "Genève II" en vue d'une désescalade. "Se réunir à nouveau dans ce format (...) n'apporterait pas grand-chose", a-t-il jugé à Vienne.
- Risque pour la sécurité de l'Europe -
Les Occidentaux se montrent de plus en plus alarmés par la tournure prise ces derniers jours par les événements en Ukraine, où des dizaines de personnes ont péri dans des violences depuis vendredi.
"Si (l'élection présidentielle) ne se tenait pas, ce serait le chaos et le risque de guerre civile", a estimé le président français François Hollande mardi.
"Les images qui nous parviennent sont effrayantes et, notamment depuis la tragédie d?Odessa, nous ne sommes plus très éloignés d?une confrontation militaire en Ukraine", a estimé le ministre allemand des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
"Personne ne devrait se méprendre et croire qu?il n?y a un risque et une menace que pour l?Ukraine. A travers ce conflit, c?est toute l?architecture de la sécurité de l?Europe, mise en place depuis des décennies, qui pourrait être détruite. C?est pourquoi nous devons tout faire pour éviter ce risque et l?entrée dans une nouvelle guerre froide", a-t-il ajouté.
Le professeur Michael Clarke, directeur général de l'Institut Royal United Services Institute à Londres, estime lui aussi que l'Ukraine entre dans "une période très dangereuse" à l'approche du 25 mai.
"Il est dans l'intérêt de Moscou de diminuer la crédibilité de ces élections et aussi de mettre en place des élections et référendums fantômes dans les territoires séparatistes d'Ukraine. (...) Je ne crois pas que Poutine contrôle totalement les forces qu'il a déclenchées", commente-t-il.
La Russie répète de son côté que l'Ukraine est en proie à des "forces ultranationalistes, extrémistes et néonazies", qui se rendent coupables de violations "massives" des droits de l'homme, et réfute toute implication directe dans les troubles.
Les services de sécurité (SBU) ont conseillé mardi aux Ukrainiens d'être sur leurs gardes et de ne pas céder à d'éventuelles provocations. Ils ont aussi mis en garde Ioulia Timochenko, ex-chef du gouvernement et candidate à la présidentielle, sur "une sérieuse menace contre sa vie", a indiqué son avocat, Serguiï Vlasenko.
- Blocs de béton -
Le bassin minier du Donbass, frontalier de la Russie, est actuellement la zone la plus touchée par les troubles séparatistes, mais Odessa (sud) a également été affectée ces derniers jours avec un incendie criminel qui a coûté la vie, vendredi, à une quarantaine de militants pro-russes.
A Slaviansk même, épicentre des affrontements qui opposent les séparatistes pro-russes aux forces régulières ukrainiennes, quelques rafales ont retenti mardi alors que les rebelles renforçaient leurs défenses avec des blocs de béton. La ville voisine de Kramatorsk en revanche paraissait calme, ont rapporté des correspondants de l'AFP.
Lundi, d'intenses combats à l'arme lourde s'étaient déroulés à la périphérie de Slaviansk, faisant quatre morts et 20 blessés du côté de l'armée qui a également perdu son quatrième hélicoptère, selon des sources officielles. Dans le camp adverse, "plus de 30 terroristes ont été tués et des dizaines blessés", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov.
Les insurgés ont pris ces dernières semaines le contrôle de bâtiments publics dans une douzaine de villes, y compris dans les chefs-lieux régionaux de Donetsk et Lougansk, et les manifestations et incidents violents s'y sont multipliés.
A l'aéroport de Donetsk, les vols ont été "suspendus temporairement" mardi matin, sans aucune explication, avant d'être rétablis dans l'après-midi.



 Bizarre... Pour la Crimée, Poutine parlait d'un référendum légitime, alors même que les journalistes et observateurs internationaux étaient exclus. Pour la présidentielle (dont le scrutin est ouvert à tous observateurs internationaux), la Russie fait tout pour déstabiliser l'Ukraine tout en jugeant "absurde" de tenir des élections dans le contexte actuel de violences... No comment.






Les nouvelles du 6 mai :
Le 6 mai - Le Procureur fédéral de Suisse confirme que les avoirs de Viktor Ianoukovitch et son entourage (environ 170 millions de francs) ont été gelés.
Le 6 mai – Le Service de sécurité ukrainien avertit l’Administration de la sécurite d’Etat que la vie de Ioulia Timochenko est en danger. Actuellement, l’ancien premier ministre est en visite dans la région de Mykolaïv.
Le 6 mai - Le Parti communiste est exclu de la session à huis clos de la Verkhovna Rada (parlement ukrainien) qui a examiné l’état des opérations anti-terroristes dans l’Est de l’Ukraine. Le Parti communiste ukrainien participe activement à la révolte séparatiste dans la région du Donbass.
Le 6 mai – Le général Philip Breedlove, le commandant des forces de l’Otan en Europe, souligne lors d’une conférence de presse que les troupes russes ne vont pas envahir l’Ukraine, ajoutant que Moscou continuera de susciter plus de chaos dans ce pays et de soutenir les séparatistes afin de maintenir son influence dans la région. Il remarque que, de toute évidence, dans l’Est de l’Ukraine, les forces spéciales russes opèrent comme elles l’ont fait en Crimée avant l’annexion.
Le 6 mai – « Jusqu’à 250 provocateurs et saboteurs russes ont été transférés pendant les trois derniers jours de la Transnistrie vers l’Ukraine ; d’autre part, des separatistes arrivent de Crimée dans la région d’Odessa en vue de mener des actes de déstabilisation. » déclare Dmytro Tymtchouk, le directeur de « Informatsiyny Sprotyv » (Information et Résistance). Avant, les terroristes arrivaient en Transnistrie à partir de la Russie sous la direction du FSB (Service de sécurité russe) ... Les services secrets ukrainiens prennent des mesures spéciales afin de neutraliser ces groupes d’extrémistes.
Le 6 mai – Andriy Sentchenko, le directeur adjoint par intérim de l’Administration présidentielle, pense que le 9 mai (fête de la Victoire) des attaques terroristes seront organisées sur tout le territoire de l’Ukraine. Sentchenko ajoute que le gouvernement ukrainien a des informations sur l’introduction et la dissémination d’une grande quantité de drogue à partir de la Transnistrie et d’autres frontieres vers les régions de Donetsk et Louhansk dans l’Est de l'Ukraine. « A vrai dire, ils veulent noyer notre pays dans la drogue! » dit-il.
Le 6 mai - A Donetsk, les terroristes se préparent à prendre d’assaut l’une des unités des troupes ukrainiennes. Les terroristes distribuent des armes à la population. Un grand nombre d’armes datant de l’époque de l’Union soviétique se trouvent sur le territoire de cette unité militaire. Des armes ont été également distribuées à la population de Louhansk – ce qui a mené à une augmentation de la criminalité. Dans la région de Louhansk, le banditisme et le pillage sont le mot d’ordre sur les barricades et les postes contrôlés par les séparatistes.










Un billet plaisant sur Fortune :
http://fortune.fdesouche.com/338095-prenez-un-cachou-karpov





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