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mercredi 12 mars 2014

Référendum : Crimée Russe ou Crimée nazie ?

Propagande Russe : une "reducto ad hitlerum !" à faire pâlir d'envie le plus bobo des bobos Parisiens.
Il y en a qui voient des fascistes et des nazis partout! Poutine gagne le gros lot : 1000 points Godwin pour lui !



La Crimée risque de devenir nazie. Heureusement, la Sainte Russie nous protègera de la peste brune :
Merci Seigneur Poutine, d'organiser ce référendum vital pour les Russes de Crimée.

 

 

 

La Crimée se déclare indépendante

Après que les autorités séparatistes de Crimée ont adopté une déclaration d'indépendance, la chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé, mardi 11 mars, que la situation dans cette région d'Ukraine s'apparentait à « une annexion » par la Russie.

La Russie a « dérobé » la Crimée à l'Ukraine et il ne faut pas laisser passer cela, a-t-elle ajouté, selon des propos tenus devant des députés conservateurs et rapportés par une source parlementaire.
  • Déclaration d'indépendance en Crimée
Dans un pas supplémentaire vers le rattachement à la Russie, les députés du Parlement prorusse de Crimée ont déclaré mardi la péninsule indépendante de l'Ukraine, étape préalable avant le référendum de dimanche – et jugé illégal par Berlin.
Le nouveau statut a été adopté à une écrasante majorité, par 78 des 81 députés présents, selon un communiqué de l'Assemblée. Contrairement à Kiev, la Russie juge cette décision « absolument légale ».
Le texte invoque la charte des Nations unies et « toute une série d'autres documents internationaux établissant le droit des peuples à l'autodétermination », ainsi que l'avis rendu par la Cour internationale de justice le 22 juillet 2010, selon lequel « la proclamation unilatérale d'indépendance par une partie d'un Etat ne viole aucune norme du droit international ».
En cas de vote en faveur du rattachement à la Russie, la Crimée « s'adressera à la Fédération de Russie pour y être admise sur la base d'un accord intergouvernemental idoine en tant que nouveau sujet de la Fédération », précise la déclaration. Celle-ci a été adoptée également par le conseil municipal de Sébastopol.
  • Kiev menace de dissoudre le parlement ukrainien mais n'interviendra pas militairement
Le Parlement de Crimée est considéré comme illégal par les autorités de Kiev. La Rada, l'Assemblée ukrainienne, a menacé de le dissoudre s'il n'annulait pas d'ici à mercredi le référendum. Ce dernier est qualifié de « farce » décidée dans les « bureaux du Kremlin » par le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov.
Dans un entretien avec l'AFP, mardi, ce dernier déclare que l'armée ukrainienne n'interviendra pas dans la péninsule de Crimée car cela dégarnirait sa frontière à l'Est avec la Russie.  « Nous ne pouvons pas nous engager dans une opération militaire en Crimée, ainsi nous dénuderions la frontière Est et l'Ukraine ne serait pas protégée, les militaires russes comptent là-dessus », a estimé M. Tourtchinov.
Son prédécesseur avant qu'il soit destitué, Viktor Ianoukovitch, a lui affirmé que « la Crimée se détach[ait] » de l'Ukraine en raison de la politique des « néofascistes » arrivés au pouvoir à Kiev. L'homme, qui estime être toujours « le président légitime de l'Ukraine », a assuré qu'il rentrerait bientôt dans la capitale ukrainienne, lors d'une courte déclaration devant des journalistes à Rostov-sur-le-Don, en Russie.
  • Un référendum « illégal » selon le président de l'OSCE... pas selon Moscou
« Dans sa forme actuelle, le référendum concernant la Crimée prévu pour le 16 mars n'est pas conforme à la Constitution ukrainienne et doit être considéré comme illégal », a indiqué Didier Burkhalter, le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dans un communiqué. Il a également estimé que les conditions pour une mission d'observation du référendum par l'OSCE n'étaient pas remplies.
La Russie, de son côté, a jugé « absolument légale la décision du parlement de Crimée ». Les parlementaires criméens ont notamment invoqué le précédent de l'indépendance du Kosovo, reconnue par l'ONU, pour justifier leur démarche. La diplomatie russe souligne que dans le cas du Kosovo, l'ONU et plusieurs pays occidentaux avaient estimé « qu'une déclaration unilatérale d'indépendance d'une partie d'un Etat ne violait aucune norme du droit international ». « La Fédération de Russie respectera les résultats de l'expression libre de la volonté des peuples de Crimée au cours du référendum », ajoute le ministère, précisant que des observateurs, notamment de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), y étaient invités.
  • L'aéroport de Simferopol sous contrôle des milices prorusses
Des milices prorusses ont pris le contrôle de l'aéroport de Simferopol, le principal dans la péninsule séparatiste ukrainienne de Crimée, et interdisent tous les vols à l'exception de ceux en provenance ou à destination de Moscou.
Les miliciens empêchent les journalistes de parler aux employés de l'aéroport. L'un des miliciens, se faisant simplement appeler Ivan, a déclaré à l'AFP qu'ils « bloquaient la tour de contrôle et les pistes d'atterrissage » et ne laissaient décoller et atterrir que les appareils en provenance de Moscou.
  • L'Union européenne offre des réductions douanières
Dans le cadre de son vaste plan d'aide annoncé la semaine dernière, la Commission européenne a proposé mardi à l'Ukraine de fortes réductions des tarifs douaniers, pour un montant évalué à quelque 500 millions d'euros par an.
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a rappelé que l'institution avait présenté la semaine dernière un plan d'aide massif en faveur de l'Ukraine d'un montant d'au moins 11 milliards d'euros, sous forme de prêts, de dons et d'avantages commerciaux.

Le Monde






Une semaine après avoir déclaré que la question d'une intégration de la Crimée « ne se posait pas », Vladimir Poutine reste, depuis, évasif. (Le Figaro)

 
"Après la Crimée, on peut craindre pour la Moldavie
Après l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, Vladimir Poutine met petit à petit la main sur la Crimée. Trois questions à l'historien Jean-François Soulet sur les prochains coups à jouer du maître du Kremlin. 


 L'UE gèle les avoirs de 18 responsables, dont Ianoukovitch (EuroNews)

 Suisse: gel des avoirs de 9 Ukrainiens supplémentaires dont un fils de Ianoukovitch (Les Echos)



Positions de la Chine et du Japon 

Face à la crise en Ukraine, quelles positions adoptent deux puissants voisins de la Russie : la Chine et le Japon ?
Pékin, qui, ses dernières années, cherche activement à renforcer ses liens avec la Russie et mais qui défend fortement le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays est dans l’embarras, disent les experts.
“La Chine s’est systématiquement opposée au recours facile de sanctions dans des relations internationales, ou de menaces de sanctions”, a déclaré aujourd’hui le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
“Le Japon, lui, soutient les Etats-Unis”, a assuré le Premier ministre Shinzo Abe.
La crise en Crimée ravive de douloureux souvenirs de quelques milliers de Japonais, ceux de l’invasion par les forces soviétiques en 1945 des îles Kouriles, des “Territoires du Nord” comme les appelle Tokyo. Environ 17.000 Japonais de l’archipel furent chassés ou déportés dans des camps.




La menace russe unit les Ukrainiens

Dans notre pays, l'Ukraine, on n'est pas vraiment politiquement correct. On ne qualifie pas instantanément toute parole un peu crue de discours de haine. Voilà qui ouvre à un écrivain ou un publiciste un vaste champ. Je sais qu'il n'est pas bon de se laisser aller à dire tout ce qu'on pense, mais je ne parviens pas toujours à me contenir.

Il y a quelques mois, dans une interview, je me suis permis, entre autres propos, d'ironiser sur la Russie : « Nous avons un voisin merveilleux. S'il pouvait nous attaquer militairement, ce serait inestimable. » Rien de bien nouveau, en somme. Cela fait déjà plus de vingt ans que la Russie doit supporter l'existence d'une Ukraine indépendante. Ce qu'elle n'apprécie pas vraiment et ce, depuis le tout début de cette indépendance, c'est-à-dire depuis 1991. Mais ces dernières années son mécontentement a grimpé de plusieurs crans, au point de se métamorphoser en pure et simple névrose.
La « révolution orange » de 2004 sonna le signal d'alarme : avec elle, l'Ukraine échappait vraiment au contrôle russe. Elle cessait d'être un morceau de l'empire russe, non seulement en droit mais aussi en fait. Vers qui se tournerait-elle ? L'Occident ? L'OTAN ? L'Union européenne ?
POUTINE NE CÈDE PAS, IL TRANSGRESSE
Le gâchis auquel cette révolution orange a abouti a un peu rassuré Moscou. Mais lorsque, neuf ans après, presque jour pour jour, la capitale ukrainienne s'est de nouveau soulevée, les Russes ont mis plus de nerf dans leur réaction. Je n'ai aucune peine à m'imaginer le président Poutine se faisant à lui-même le serment solennel cette fois de ne lâcher sur rien. De fait, il ne cède pas. Il transgresse. Non seulement les limites de l'acceptable, mais aussi les frontières d'un Etat souverain.
Les journées du 28 février et du 1er mars n'ont pas été paisibles, loin de là. Au diable les précautions oratoires : on peut dire qu'elles ont été atroces ! Elles ont vu le commencement de l'agression armée russe sur laquelle je m'étais permis d'ironiser. Et, malgré tout, je n'arrivais pas à y croire. Des militaires russes en armes sur le territoire ukrainien ? Faisais-je un cauchemar ? Dans quel monde vivions-nous ? Plus au Moyen Age sans doute, depuis longtemps ! Revivait-on l'Anschluss ? Qui nous fait la guerre, qui nous occupe ? Ces Russes, ne sont-ils pas nos frères ?
Oui, nous savions depuis toujours que Vladimir Poutine était un sale type, vindicatif et cruel. C'est dans l'ordre des choses. On s'y était habitué. Sa folie, en revanche, est une mauvaise nouvelle. En voyant en direct les sénateurs russes donner à l'unanimité leur accord à « l'utilisation des forces armées russes en Ukraine », j'ai eu du mal à ne pas me croire chez Guignol tant l'anachronisme était criant, jusqu'à l'absurde.
Mais peu importent mes sentiments personnels à l'heure où, quelque part en Crimée, des soldats russes mettent en joue leurs homologues ukrainiens, exigeant leur capitulation. A la différence des sénateurs, les soldats russes n'avaient, eux, rien de théâtral ni d'anachronique. Leurs armes étaient toutes prêtes à faire feu.
LES ARMES SONT TOUJOURS CHARGÉES
En écrivant ces lignes, j'ai bien conscience qu'il est encore tôt pour écrire au passé. Les armes sont toujours chargées. On comprend enfin l'enjeu de cette propagande imposée aux médias occidentaux durant les mois de la révolte sur la place Maïdan.
Certes elle est passablement éculée, mais cela marche toujours : les radicaux d'extrême droite, les nationalistes, les antisémites, les néofascistes. Vladimir Poutine en personne, début décembre 2013, n'a-t-il pas prétendu qu'« en Ukraine les protestations ressemblent de plus en plus à des pogroms ». Le mot pogrom n'était pas anodin. L'allusion est transparente.
C'est ainsi que le signal a été lancé et que le plan s'est appliqué. Le monde entier était censé croire l'Ukraine en proie aux forces obscures, livrée à une remontée de l'enfer politique. Il fallait que ce soient ces forces qui tirent sur les gens désarmés, qui enlèvent et torturent les passants, qui occupent les bâtiments, les bureaux et les logements des citoyens ordinaires. Il fallait qu'une centaine de personnes soient mortes de leurs mains. Elles devaient ajuster et tirer systématiquement dans les yeux et les parties génitales de leurs adversaires.
C'est pour échapper à ces monstres que le président légitime Viktor Ianoukovitch, amour et fierté de son peuple, avait dû fuir. Qui pouvaient les arrêter, sinon la puissante armée russe, au dernier moment, juste avant la catastrophe ? La Russie devait une nouvelle fois sauver le monde en combattant l'hydre fasciste en Ukraine.
Il y a le mensonge. Il y a le très gros mensonge. Il y a le mensonge flagrant et il y a le mensonge immensément éhonté. Mais il y a un mensonge suprême : la machine de propagande russe. Elle s'appuie sur des traditions immuables et sur des flux financiers tellement énormes qu'on n'arrive toujours pas à la freiner.
NI ANTISÉMITE NI NÉOFASCISTE
Le problème du radicalisme de droite est une réalité. Pendant la révolte de la place Maïdan, on s'est mis à en parler de plus en plus. Mais il n'est ni antisémite ni néofasciste. Lorsqu'en janvier les unités spéciales de police, ivres d'impunité, ont multiplié les tortures, les humiliations, les tirs ciblés sur des femmes, des médecins et des journalistes, lorsque la confrontation rue Khrouchevski est devenue véritablement dantesque, au spectacle des feux et des fumées de pneus brûlés, les juifs de Kiev, comme tous les autres citoyens de la capitale, ont fait passer au « secteur droit » les cocktails Molotov.
La droite de Kiev protégeait les juifs de Kiev contre les criminels en uniforme de police. Est-ce si étonnant ? Non, si l'on garde présent à l'esprit que la révolte de Maïdan a réuni toutes les couches sociales, les communautés ethniques, des groupes linguistiques et politiques si divers. Au point qu'elle en est venue à personnifier l'Ukraine entière dans sa complexité et sa diversité présentes.
Non pas une Ukraine faite de régions isolées ou peuplée de nationalistes, mais reflétant la structure sociale d'un pays complexe et dramatiquement divisé, avec ses étudiants, ses fermiers, ses intellectuels, ses footeux « ultras », ses anarchistes, avec sa classe ouvrière intacte, ses entrepreneurs, ses vétérans d'Afghanistan et ses ex-officiers de Tsahal , avec ses femmes fantastiquement courageuses et avec tous les autres, ukraino- et russophones.
TRANSFORMATION DE NOTRE PAYS
Même les Hare Krishna – je n'oublierai jamais ce spectacle – déambulaient sur la place Maïdan munis de battes de baseball pour défendre leur prochain, comme l'enseignait Krishna lui-même à Arjuna.
Probablement le président de la Russie a été mal informé. Peut-être a-t-il cru lui-même ce dont il voulait persuader le monde, à savoir que Maïdan n'était remplie que d'une poignée de raclures néofascistes. Il en allait sur Maïdan (et il y va toujours) de bien d'autres choses. Il s'agissait de liberté et de justice, d'une société ouverte et libre, du contrôle des citoyens sur le pouvoir, de la transformation de notre pays en un pays plus humain.
Maintenant, alors que la Russie nous attaque, à cause de toutes ces aspirations qui demeurent inimaginables pour elle, il s'agit d'une autre chose, probablement la plus importante : il y va de notre unité au nom de la défense de notre pays. Séparés territorialement et désunis historiquement, jamais les Ukrainiens dans leur histoire n'ont ressenti un tel besoin d'unité. Rien ne les unit plus aujourd'hui que la menace russe.
Et ça, c'est vraiment inestimable.
Traduit de l'ukrainien par Iryna Dmytrychyn





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